[Review] Valkyria Chronicles

Il y a quelques temps, j’ai acheté en import le jeu Valkyria Chronicles sur PS3 chez the hut. Même si je n’ai pas donné de nouvelles lors de la réception (alors que j’avais lancé une sorte de compte à rebours pour voir à quel point le site était sérieux/performant), tout s’est passé sans problème et j’ai reçu mon jeu une petite dizaine de jours après ma commande. Mais le plus important, c’est que ce jeu est une vraie bombe!!!

Valkyria Chronicles Box

Valkyria Chronicles est une sorte de Tactical RPG. Un tactical RPG, c’est un jeu comme Shinning Force, Final Fantasy Tactics ou Tactics Ogres.

Dans ces jeux, le joueur est au commande d’un groupe de personnages ou unités; un peu comme une sorte de général qui dirige ses hommes depuis « en haut ». Dans les tactical RPG, la carte sur laquelle ont lieu les combats est généralement recouverte d’une grille en vue isométrique ou pseudo-isométrique ressemblant à un échiquier. A chaque case correspond des caractéristiques dépendant du « morceau » de terrains qu’elle recouvre. Par exemple, un personnage n’aura pas les mêmes avantages/handicaps si la case recouvre une prairie, une montagne, une rivière, un désert… En hauteur, on pourra atteindre un ennemi sans qu’il puisse répliquer, dans un élément (eau, terre…), on pourra utiliser telle ou telle magie (ou sa puissance sera décuplée)…

Jeanne d'Arc (PSP)

Ainsi, à chaque tour, le joueur choisira de faire « jouer » certaines de ses unités. Pour chaque unité choisie, il aura la possibilité de la déplacer (selon un certain nombre de cases dépendant des caractéristiques du personnage et éventuellement du terrain où il se trouve. Ainsi, un fantasin pourra par exemple se déplacer de 5 cases, tandis qu’un cavalier pourra se déplacer de 10 cases. La gestion du placement dans les tactical RPG est d’une extrême importance, car une fois son tour terminé, il ne faut pas oublier qu’on sera à la merci de son adversaire (donc mieux vaut être bien placé); mais aussi parce que attaquer son adversaire dans le dos (par exemple) peut décupler la puissance du coup.

Une fois son unité placée où l’on veut (et où on peut l’emmener), on pourra porter une attaque (pour peu qu’il y ait un ennemi à sa portée). Ensuite, le joueur passera à une autre unité, jusqu’à ce qu’il ait épuisé ses crédits d’action pour ce tour.

Le tour du joueur terminé, ce sera ensuite le tour de son adversaire de faire de même.

Valkyria Chronicles reprend tous ces principes, mais les renouvelle, les bouscule et (bon, je m’emporte) les transcende!

Ici, on injecte un peu de temps réel dans ce type de jeu. Et on fait plus participer le joueur, pour qu’il ne soit pas seulement spectateur du jeu. Ainsi, pas de case pour savoir jusqu’où on peut se déplacer, mais une jauge qui se vide dès qu’on bouge. Si on s’arrête, la jauge s’arrête. En fait, c’est en quelque sorte une réserve de nombre de pas. Ce qui fait que pour se rendre d’un point A à un point B, il faudra faire attention par où on passe. Surtout que si on est à portée de tir, les ennemis ne se priveront pas pour faire feu!

Valkyria Chronicles - walk

On peut voir la jauge (en orange) sur l’image juste au-dessus. Selon la classe de son personnage et le niveau de cette classe, la jauge sera plus ou moins grande. On pourra même jouer un même personnage plusieurs fois dans le même tour, il faut juste savoir que

  1. sa jauge de déplacement ne sera pas complètement remplie (et elle le sera de moins en moins), cela dans le but de représenter la fatigue.
  2. certaines armes ont des munitions limitées par tour. Ainsi, les grenades, les missiles anti-char ou les balles pour le fusil de sniper sont en nombre limité (3 missiles anti-char au début de la partie pour ceux qui ont cette arme, 3 balles pour les snipers au début de la partie et 1 grenade pour ceux qui ont la grenade comme arme secondaire). Une fois toutes ces munitions épuisées, on en récupérera à chaque nouveau tour une munition.

Du coup, faire jouer plusieurs fois la même unité dans le même tour sera plus ou moins intéressant selon les munitions qu’elle a à sa disposition.

Parmi les classes qu’on a à sa disposition, on trouve :

  • le scout qui a une bonne réserve de déplacement, tire au fusil (5 balles par « tir », munitions illimitées) et manipule les grenades (munitions limitées, 1 grenade)
  • le shocktrooper qui a une réserve de déplacement moyenne, tire au fusil d’assaut (raffale de 20 balles par « tir », munitions illimitées) et manipule les grenades (munitions limitées, 1 grenade)
  • le lancer (un gars en armure qui a une lance qui balance des espèces de missiles anti-tank) qui a une réserve de déplacement moyenne, se déplace lentement, tire à la lance (!!!) (1 missile par « tir », munitions limitées (3 au début de la partie). Contrairement aux autres armes (en dehors de la grenade), la lance est peu efficace sur les gens mais fait de gros dégâts sur les blindages et armures
  • le sniper qui a une réserve de déplacement minable, tire au fusil à lunette (1 balles par tir, munitions limitées (3 au début de la partie)
  • l’ingénieur qui a une assez bonne réserve de déplacement, tire au fusil (5 balles par « tir », munitions illimitées) et manipule les pinces d’ingénieur (permet de faire des réparations sur les tank). Il possède aussi la capacité de désamorcer les mines.

Valkyria Chronicles - shoot

Une fois qu’on s’est déplacé où l’on souhaitait/pouvait, on a la possibilité d’appuyer sur un bouton pour passer en mode visée. La caméra change légèrement de position et un réticule apparaît. On doit alors viser son ennemi le mieux possible. En haut de l’écran, apparaît un ensemble d’informations qui permet de savoir quel genre d’effet aura notre tir. Ainsi, sur l’image du dessus, on voit qu’il faut 9 tirs réussis pour que l’ennemi ciblé soit tué (09), qu’on va tirer une rafale de 20 tirs (20), que les balles que l’on va tirer sont efficaces sur les personnes (O) mais pas sur les blindages (X). Enfin, la dernière case (X) indique que l’arme n’a pas d’effet de zone (contrairement à une grenade par exemple). Ainsi, dans ce cas on est quasiment sûr de tuer son adversaire, car même si les tirs n’atteignent pas tous la cible (cela dépend de la distance, de l’état d’esprit de son personnage, de ses caractéristiques, de la difficulté du tir, de l’arme et d’une part de hasard/aléatoire), à si petite distance et en plein milieu de la cible, réussir 9 tirs sur 20 est systématique. Après, comme on peut choisir de cibler relativement précisément son adversaire, on pourra le tuer en moins de coup (en visant la tête); mais dans ce cas, il faut savoir que les chances de toucher la cible sont plus faibles.

Toutes ces petites choses permettent de rendre ce tactical RPG plus vivant et de dépoussiérer un peu le genre.

Une autre caractéristique plutôt sympa de Valkyria Chronicles, c’est le fait que ce sont les classes de personnages qu’on fait monter de niveaux, et pas les personnages. On amasse de l’expérience de façon globale à la fin des combats, et quand on passe au quartier général, on choisit de la dépenser pour améliorer telle ou telle classe. En plus d’améliorer les statistiques propres à la classe, cela permet de débloquer des capacités spéciales ou des commandes (qu’on peut utiliser en combat pour améliorer des capacités). Cette façon de gérer les niveaux permet notamment de ne pas être trop gêné en cas de décèsdéfinitif – d’une unité pendant le combat. Définitif parce que lorsqu’une unité perd tous ses points de vie, elle mourra si on ne lui porte pas secours avant 3 tours; mais aussi si l’ennemi la « capture » avant qu’on ne lui porte secours. Dans ce cas, elle rejoindra les morts au cimetière. Si on lui porte secours, le médic arrive et la ramène à la base la plus proche où elle (le médic est une femme) la retape.

Cela me fait penser que j’ai oublié de spécifier deux détails importants :

  • dans ce jeu, il existe des notions d’affinités entre personnes (untel apprécie untel) qui font qu’une unité sera plus ou moins performante selon les personnes qui sont à proximité d’elle. Ainsi, si machin aime bien truc, il sera plus efficace, parce que plein d’entrain; ou alors moins efficace parce que c’est un bavard (et qu’il discute avec ses potes)
  • on a à sa disposition un certain nombre d’unité au quartier général et on peut en choisir 20 (maximum) parmi ces derniers. On peut changer la composition de son unité entre chaque mission. Au début de chaque mission, on positionne un certain nombre d’unité sur la carte. Pendant la mission, on peut à tout instant faire battre en retraite une unité (mais ça coûte un point d’action et il faut qu’elle soit prêt d’un camp allié) ou en appeler une autre en renfort (mais ça coûte un point d’action, et le renfort n’arrivera qu’au début du tour suivant)

Tout mis ensemble (et bien agité) fait de Valkyria Chronicles un jeu vraiment sympa à jouer; mais en plus, l’emballage immerge dans une aventure vraiment unique. Le parti pris graphique, tout en cell shading avec des tons pastels, couplé avec la présentation sous forme de livre interactif de l’interface est une vraie réussite. La construction de la narration nous fait découvrir la vie de chacun des membres du Squad 7, les rendant ainsi plus attachant; avec en toile de fond la grande guerre au coeur de laquelle se trouve le petit pays de Gallia. De séquences cinématiques en vidéos entrecoupées de combats dantesques, on se laisse porter par ce jeu sans voir le temps passer. De fait, Valkyria Chronicles est non seulement une très bonne surprise, mais aussi tout simplement un must-have sur PS3.

Publié le janvier 20, 2009, dans Jeux Vidéo, PS3, Review, et tagué , , , , , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. 3 Commentaires.

  1. MUST HAVE carrément !?
    Je me sens encore plus coupable de ne même pas l’avoir décéllophané…
    Mais tellement plus le temps pour m’investir dans ce genre de jeu de longue haleine avec mission à rallonge 😦

  1. Pingback: Valkyria Chronicles « Gamopedia

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