Archives Mensuelles: mars 2018

[Review] Kirby All Star Allies

Kirby Star Allies est sorti depuis une petite semaine et les gens sont méchants avec lui. Trop méchants. Car même s’il n’est pas parfait, il ne mérite pas votre haine. Déjà parce que dans ce jeu, Kirby n’est qu’amour. Mais aussi parce que ce jeu est quand même bien sympa.

Kirby All Star Allies - Title

Kirby All Star AlliesLa grosse nouveauté de cet épisode de Kirby, c’est de pouvoir balancer un cœur à la figure d’un de ses ennemis pour s’en faire un allié. Et comme il peut cumuler 3 copains et qu’il peut toujours absorber le pouvoir d’un adversaire, on se retrouve à gambader dans Dreamland (et ailleurs) aux commandes d’une tribu de 4 furieux, aux pouvoirs plus ou moins complémentaires. Car certains pouvoirs se combinent pour donner parfois des résultats détonants! Ainsi, on verra par exemple un épéiste transformer son épée en épée dotée d’un pouvoir de glace,  de feu, d’électricité ou du vent (classique), mais on verra aussi un rocher se transformer en pierre de curling ou encore une toile d’araignée devenir un trampoline pour atteindre une plateforme trop haute. Bref, il y a du classique, du loufoque et de l’inattendu à ce niveau là!

Kirby All Star AlliesL’autre grosse nouveauté de ce Kirby Star Allies, c’est la possibilité de jouer jusqu’à 4, chaque joueur contrôlant un des nouveaux amis de Kirby. On peut entrer ou sortir à n’importe quel moment du jeu, et si le joueur 1 (qui joue Kirby) a un peu plus de possibilités que les autres, chacun peut changer de pouvoir quand il le souhaite, au gré des rencontres avec les ennemis. Si on y joue seul, c’est une I.A. efficace qui se chargera de contrôler les comparses de la boule rose, le joueur pouvant tout de même forcer quelques comportements puisque l’I.A. imite souvent ce que fait Kirby. À noter qu’il est aussi possible de grimper sur le dos des ses alliés, donnant alors la possibilité de diriger sa « monture » et donc d’utiliser ses pouvoirs comme bon nous semble.

À cela il faut aussi ajouter des moments où le gameplay change radicalement : parcours multiples, déplacement à dos d’étoile façon shoot them up (bon, on est loin d’un danmaku!), roulé boulé ou train de l’amitié pour fuser au travers des niveaux. Ou alors simplement sous la forme d’un pont pour guider un lemming d’un point à un autre pour qu’il déverrouille une porte.

Kirby All Star Allies - Friend Train

Au final, bien qu’ayant une palette des possibilités impressionnante, la boule de guimauve et ses petits copains se dirigent au doigt et à l’œil avec beaucoup de plaisir. D’autant plus que visuellement, c’est beau, c’est chatoyant, c’est coloré, c’est fin… Déambuler dans les décors qui agrémentent les niveaux de ce jeu est un vrai bonheur, le tout agrémenté d’une bande son rafraichissante, tantôt originale, tantôt reprenant les thèmes classiques de l’univers. Une réalisation parfaitement maîtrisée donc. Mais alors pourquoi tant de haine?

Là où ce Kirby peut étonner, voire décevoir, c’est au niveau de sa difficulté, car, il faut le dire, Kirby Star Allies est très facile.

Vraiment très facile.

Kirby All Star AlliesPour situer, j’ai fini le jeu sans mourir une seule fois et avec quasiment 150 vies au compteur. Autant dire que niveau stress et angoisse de la mort, on est assez loin d’un Dark Souls et compagnie

Clairement, on se sent invincible et, à part à tomber dans un trou – ce qui est difficile puisque Kirby peut voler à l’infini- il faut vraiment le faire exprès pour tomber en game over

Pourtant, à bien y réfléchir, cela ne devrait pas être une grosse surprise; les jeux Kirby n’ayant jamais été d’une très grande difficulté. Après c’est sûr que si, pour une raison inconnue, on attendait du challenge de très haut niveau, il y a de quoi déchanter.

De mon côté, ce n’est pas le point que je reprocherais le plus à ce jeu. Non, ses deux plus gros défauts sont selon moi, la lenteur et le fouillis qui se dégagent du jeu par moment.

Kirby All Star AlliesLa lenteur, c’est celle du déplacement de Kirby (et donc des autres personnages) qui mériterait bien de passer en 60Hz ( 😀 ). Blague à part, on rêverait d’un bouton pour courir histoire que le chamallow sur pattes se presse un peu. Je sais bien que c’est dans la nature de Kirby de flâner plus que de sprinter, mais quand même, un petit coup de boost ne lui aurait pas fait de mal dans ce jeu.

Sans être rédhibitoire non plus, cette lenteur n’est pas présente partout. Par exemple elle disparaît totalement lors des phases où les 4 amis se transforment en cercle, en train ou s’envolent à dos d’étoile. En revanche, elle se fera fortement sentir dans quelques portions de niveaux trop sages.

Pour ce qui concerne le côté fouillis, il ressort surtout (essentiellement) lors des combats contre les boss, où 4 bonshommes balancent tout ce qu’ils ont à la gueule d’un boss qui, lui, saute dans tous les sens. Franchement, il arrive de passer quelques secondes à chercher où a bien pu passer Kirby au milieu de tout ce bazar d’éclairs et de feu! C’est dommage car historiquement, c’est le moment du jeu qui était un peu plus technique dans un Kirby. Identifier et percer le pattern (assez basique) du boss pour pouvoir lui porter un coup au bon moment, voilà ce qui faisait le sel des affrontements bossesques… Ici, la plupart du temps, il sera plus efficace de bourriner comme un âne sur les boutons!

Kirby All Star Allies

Dans les niveaux eux-mêmes, c’est nettement moins le bordel, même si à 4 joueurs, on imagine sans peine que sans un minimum de concertation ou de coordination, ça peut être vite un sacré bazar à l’écran!

Le jeu souffre surement un peu de la volonté d’en faire un titre multijoueurs. À vouloir donner les mêmes possibilités à chacun des joueurs, on gomme les spécialisations et la stratégie en prend un coup. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que les pouvoirs n’ont pas d’effet particulier sur les ennemis. On aurait pu imaginer (par exemple) que les ennemis lanceurs de glace ne sont sensibles qu’aux flammes, mais en fait, ils se font botter les fesses par n’importe lequel de vos pouvoirs. Du coup, les vraies possibilités des pouvoirs ne sont exploités que pour débloquer des passages permettant de récupérer des pièces de puzzle ou ouvrir l’accès à des niveaux optionnels. Ce qui serait suffisant s’il y en avait à foison, un peu comme ce qu’on avait pu voir dans Super Mario World avec toutes ses sorties cachées. Malheureusement ce n’est pas le cas. C’est finalement ça le plus gros défaut de ce Kirby Star Allies : il n’est pas assez généreux. Il est simple. Il est bon. Mais il n’y en a pas assez.

Kirby All Star Allies

Une fois arrivé au bout du jeu (et le monde sauvé), on pourra se pencher sur la recherche des pièces de puzzle qu’on a manquées (je crois qu’il m’en manquait 2 spéciales à la fin de mon 1er run) ou sur la découverte des niveaux optionnels (tous trouvés sur le 1er run pour ma part). Une fois tout ça bouclé, on se tournera vers les autres modes de jeu, au nombre de 4.

Le premier, « Héros de la frappe sidérale« , consiste simplement à taper avec une batte de baseball dans une météorite pour l’empêcher de détruire Dreamland. Un bête concours de distance quoi. Le deuxième mode se nomme « L’as de la hache« , et nous demande de couper le plus de bois possible en évitant les chenilles et les autres bestioles. Deux modes qui trouveraient sans peine leur place comme mini-jeu dans un mario party ou comme bonus dans un Super Smash Bros (pour débloquer des bonus) mais qui en tant que tels n’ont pas beaucoup d’intérêt.

Les deux autres modes ne sont accessibles qu’une fois la « campagne » bouclée. « Star Allies Go ! » qui est plus ou moins un speed run des niveaux et « L’ultime dilemme » qui est plus ou moins un boss mode.

Et c’est tout.

Kirby All Star AlliesDu coup, les gens sont fâchés, car 60 balles pour un jeu qui ne présente aucun vrai challenge et qui se plie en une demie douzaine d’heures, c’est trop. Et sur le fond, ce n’est pas faux. Sauf que déjà, ça n’en fait pas un mauvais jeu. C’est même clairement un bon jeu, voire un très bon jeu.

De plus, dire que Kirby Star Allies est un jeu moyen car il se plie en 2 – 2, cela revient à réduire à une vision du jeu vidéo bien spécifique. Mais en vérité, ce Kirby offre plus. Bien plus. Le deuxième effet kiss cool de ce Kirby Star Allies, c’est le fait qu’il peut aussi se jouer à plusieurs, entre amis bien sûr mais aussi (et j’ai envie de dire surtout) en famille, avec des petits ou des moins petits. Et le jeu reste bon tout en étant accessible.

Il ne viendrait à l’idée de personne de dire que Call of Duty est un mauvais jeu car son mode solo se boucle en quelques heures. Et bien là, c’est un peu la même chose. Kirby offre plus que son mode solo et même si je n’irai pas jusqu’à dire qu’il offrira autant d’heures de jeu qu’un Call Of en multijoueurs, cette façon de jouer change beaucoup de chose.

La coopération fonctionne bien et faire ouvrir son parapluie pour protéger la mèche de l’explosif (ou carrément geler la cascade) pour pouvoir mettre le feu au poudre, c’est une expérience exceptionnelle selon avec qui on la partage. Et qui plus est très différente de l’expérience qu’on aura eu en torchant le jeu en solo. Pas dans ce qu’on fera dans le jeu, mais dans ce qu’on vivra en le faisant. De plus la possibilité d’entrer ou de sortir du jeu à tout moment, permet de s’adapter à un grand nombre de types de joueurs et de niveaux.

Alors oui, peut être que Kirby Star Allies s’apprécie plus en y jouant avec ses enfants qu’en y jouant tout seul quand ils sont couchés; peut être que le jeu cible un usage un peu différent de celui dont on a l’habitude. Oui, le jeu aurait pu être un bien meilleur jeu solo en ajoutant 2 – 3 petits trucs par ci par là. Et je  suis sûr qu’ils en sont conscients, tant chez HAL que chez Nintendo. Mais selon moi, ils ont fait le choix d’en faire un jeu moins solitaire, plus familial. Ça n’est pas une mauvaise chose mais ça peut surprendre, assurément. On aurait pu le leur reprocher si le jeu en solo avait été mauvais, mais vous aurez compris que c’est très loin d’être le cas!

Kirby All Star Allies

[arrivage] T-Shirt : Dragon Ball & DC

Alors que Uniqlo sortira une gamme de T-Shirt plus que sympathique au mois d’avril, sachez que Leclerc en a quelques uns d’assez chouette en ce moment et à un tarif imbattable : 10 € le T-Shirt – 1 acheté = 1 offert! Soit 5 € le T-Shirt!

Après, forcément, il y en a qui sont très moyens, voire moches. Mais dans le tas, j’ai craqué pour ces 4 là :

T-Shirt - Vegeta T-Shirt - Tortue Géniale

T-Shirt - Superman T-Shirt - Batman

Voilà qui devrait vous permettre de vous habiller convenablement pour vos réunions professionnelles importantes…

Et oui, Tortue Géniale a trop la classe 🙂

[critique] Orion – Masamune Shirow

Orion (ou Senjutsu Chōkōkaku Orion de son titre original) est un manga de Masamune Shirow sorti à la fin de l’année 1991 au Japon. Quand il sort ce manga, Masamune Shirow n’en est pas à son coup d’essai car il est déjà l’auteur d’Apple Seed et de Ghost in the Shell, ce qui, il faut l’avouer, permet de se la péter un peu en société!

Orion - Tome 1 (Senjutsu Chōkōkaku Orion)

One shot en deux volumes, Orion n’a pas eu le même succès que ses deux illustres ainés mais ça ne l’a pas empêché d’arriver jusque chez nous, et assez tôt qui plus est puisque c’est en 1994 et 1995 que les deux volumes dont il est question ici ont été édités par Glénat. D’ailleurs, ces deux tomes sont au format 195 mm x 293 mm avec une couverture rigide cartonnée, dans le style de ce qui avait été fait à l’époque pour Akira par Katsuhiro Otomo.

Pour ma part, c’est à cette période que j’avais lu cette histoire pour la première fois, ce qui, en passant, en fait surement un des premiers manga que j’ai dû lire. Et si je les ai acheté aujourd’hui (enfin, façon de parler, cet arrivage n’est évidemment pas d’aujourd’hui même, vous vous en doutez bien!), c’est que bien sûr, cela m’avait bien plu. Mais qu’en est-il après tout ce temps? La passion a-t-elle survécu? Cette histoire a-t-elle été épargnée par les années?

Orion - Tome 2 (Senjutsu Chōkōkaku Orion)

Et bien pas de faux suspens, la réponse est clairement oui. Cette œuvre est tout simplement une petite bombe. Injustement méconnue. Et c’est là où la rédaction de cet article se corse. Comment faire passer le plaisir, que dis-je, le bonheur que j’ai eu à (re)lire cette histoire alors qu’elle est globalement inracontable? Car Orion propose une histoire et un univers foutraques et foisonnants, un monde où science fiction et magie, religions et psychologie se mêlent et se mélangent dans lequel un esprit trop cartésien pourrait avoir du mal à entrer, et à un rythme qu’il peut être difficile de suivre. Bref, le genre de trucs « qui doit être bien à lire« … mais alors à expliquer/raconter…

Essayons tout de même.

Dans un univers futuriste dans lequel la magie a investi (si ce n’est remplacé) la technologie, le Docteur Hebime veut invoquer un naga à neuf tête pour incinérer tout le karma négatif du monde. Tout le monde n’est pas d’accord (sur la façon de faire) et il se heurte notamment au clan Fuze. Vaisseaux spatiaux, explosions dantesques, combats de soldats en armure, invocations et j’en passe; nous voilà au cœur d’un affrontement au milieu duquel on retrouve notamment Seska (la fille du chef du clan Fuze et accessoirement notre héroïne), le dieu Susano Orbatos et le docteur Hebime (et donc l’empire Sokoku pour lequel il bosse). Et ce que je vous raconte là n’est que la partie émergée de l’iceberg!

Et tout ça est bourré de technobabble scientifico-magico-religieux. On fait difficilement plus ésotérique! Et comme il se passe 1 million de choses dans ces 2 fois 216 pages, autant vous dire qu’il faut accepter de se laisser porter par l’histoire. Tenez-vous le pour dit, les explications sur les fonctionnements de ce monde seront au mieux succinctes (et parfois sacrément nébuleuses!).

Pourtant, la narration est excellente, portée par un dessin fabuleux et un charadesign de très bonne facture. Le trait est dynamique et le style sait s’adapter à la situation (comique/sérieux/grandiloquent/mystique…). Par ailleurs, les plans sont bourrés de détails et si on est parfois déboussolé par la succession d’événements, leurs pourquoi et leurs comment, on n’est finalement jamais perdu par ce qui se passe devant nos yeux (ébahis)!

Et c’est surement là le génie de Masamune Shirow (au delà du fait de super bien dessiner!) : il arrive à produire une histoire (et un univers) extrêmement dense (bordélique diront certains) qui semble partir dans tous les sens mais avec juste ce qu’il faut de maîtrise pour que ça tienne debout! Résultat, on est devant une aventure époustouflante, presque épuisante, dont on ne ressort pas complètement indemne. Un peu comme si on avait couru un marathon sur le rythme d’un sprint! Le rythme est effréné mais le jeu en vaut clairement la chandelle.

Moins cérébral qu’un Apple Seed et beaucoup moins qu’un Ghost in the shell, Orion est aussi beaucoup plus divertissant. Indubitablement un must have de mon point de vue, pour peu qu’on veuille bien se laisser happer par l’histoire et qu’on accepte ses contraintes.

 

Kirby est de sortie

Personne n’en parle mais sachez qu’une démo de Kirby Star Allies vient de sortir sur le Nintendo eShop.

Voilà de quoi se faire une idée sur ce jeu dont la sortie est prévue pour le 16 mars prochain sur Nintendo Switch (donc dans pas longtemps). C’est clairement LA nouvelle intéressante de la journée et ça vous permet de savoir ce que vous allez faire pendant une petite partie de ce week-end. Enfin, sauf si vous avez une connexion ADSL en mousse, dans ce cas là, vous savez ce que vous allez faire ce week-end (tout court!).

C’est toujours une bonne surprise quand un gros jeu comme celui là bénéficie d’une démo. Même s’il faut garder à l’esprit qu’une mauvaise démo peut cacher un bon jeu (on se souviendra des expériences vécues avec Virtua Tennis 3 et Uncharted), c’est en général un bon moyen d’avoir un vrai aperçu de ce que sera le jeu in fine. Pour ma part, Kirby, j’adore depuis toujours – le jeu est 4ème de mon top 4 des jeux sur Game Boy – donc ce n’est pas rien de dire que  j’attends beaucoup de ce nouveau Kirby et j’ai hâte de mettre mes mains dessus!